HENRY RUSSELL : UN LOINTAIN CONTEMPORAIN

HENRY RUSSELL : UN LOINTAIN CONTEMPORAIN
L’itinéraire personnel et poétique d’un chevalier errant du dernier siècle

 

Henry Russell est un infatigable voyageur, qui, tout au long de sa vie, a allié la connaissance des lointains à celle de sa région. Il a vécu de 1834 à 1909, mais n’a voyagé que de 1857 à 1863.

Russell naît en 1834, d’un père irlandais, le Comte Russell-Killough que la foi catholique a fait quitter le pays natal, et d’une mère issue de l’aristocratie du sud-ouest de la France, elle-même née en émigration, en Westphalie, sa famille ne voulant pas regagner la France avant le Roi.

A la suite de l’invitation du comte de Beaumont, cousin de la mère d’Henry, et parce que la ville compte une forte communauté britannique, la famille Russell s’installe à Pau l’hiver 1841, séduite par les chaînes de montagnes qui couronnent la cité. Quelques années plus tard, ils préfèrent déménager à une soixantaine de kilomètres dans la ville plus calme et plus montagneuse de Bagnères-de-Bigorre. C’est l’époque des longues marches familiales, à travers les montagnes. L’internat éloigne Russell des Pyrénées où il attend impatiemment de retourner à l’occasion des vacances pour pouvoir s’adonner à sa passion. Adolescent, Russell éprouve des sentiments exacerbés pour les cimes ; il associe son impression d’être différent des autres à sa passion pour la montagne : « Pourquoi s’amusent-ils ensemble, ces jeunes de mon âge et pourquoi ne suis-je heureux que dans la solitude ? Pourquoi être attiré de la sorte par la montagne ? »[1]

Ainsi se clôt la première période de la vie de Russell, tournée vers l’altitude et les montagnes, rythmée par les marches à travers les Pyrénées.

Lors de sa quinzième année, son père décide, en effet, de retourner en Irlande. Là-bas, c’est un autre espace immense qui séduit Henry : la mer. Il y passe de longues heures, en compagnie de pêcheurs, en bateau, ou nageant, par tous les temps, brisant même la glace. C’est cette passion qui le ramène en France où il a pour projet de naviguer pour voyager.

A 21 ans il s’engage comme pilotin sur le Brave Lourmel, un clipper trois-mâts qui le mène du Havre au Pérou. Déçu des conditions à bord et de la monotonie des deux infinis offerts au marin, le ciel et la mer, Russell se défait de son engagement. Il abandonne la navigation qui n’était qu’un prétexte et entreprend de devenir voyageur pour découvrir le monde selon son bon plaisir.

Russell et les voyageurs contemporains

Un voyageur dont l’attitude se rapproche étonnamment de celle des écrivains voyageurs contemporains, notamment de ceux qui ont écrit un livre collectif intitulé Pour une littérature voyageuse[2]. Russell part sans velléité exploratoire, ni de conquête. Il n’a pas non plus à cœur de soutenir une quelconque idéologie. Il a la chance de ne pas avoir de contraintes économiques ou affectives : sa famille souscrit à ce projet de voyage. Les déclarations d’un voyageur comme Nicolas Bouvier qui naîtra presque un siècle après lui, trouvent un écho rétrospectif chez Russell. Bouvier déclare en effet que « nos sociétés mettent toujours en avant le ‘faire’ alors qu’être au monde est, en soi une occupation tout à fait valable, peut-être la plus difficile et certainement la plus importante »[3]. C’est dans cet état d’esprit que Russell commence par l’Amérique du Nord : Canada, Etats-Unis, Cuba, puis se lance dans son second grand voyage terrestre.

Londres, Saint-Pétersbourg, Moscou, avant de découvrir la Chine, et d’être obligé de traverser le désert de Gobi avec un émissaire du tsar au lieu d’arriver à Pékin par la mer Jaune. Comme Bouvier, le voyage de Russell est également une épreuve physique, qu’il mesure au rythme des tempêtes aveuglantes, des accidents de chevaux, du manque de sommeil et du manque de nourriture. En trois mois, il parcourt ainsi 6000 kilomètres en traîneau, ne s’arrêtant que pour changer de chevaux. La traversée des Balkans que Bouvier rapporte dans l’Usage du monde, la traversée du Kafiristan par un autre écrivain et voyageur, Alain Daniélou, participent d’une même attitude face au monde.

Dans une Fiat Topolino bricolée, Nicolas Bouvier et Thierry Vernet arrivent à Kaboul en proie à la maladie, la faim. La passe suivante, celle de Kodjak, est si difficile que le voyageur Bouvier renoncerait plutôt à sa voiture :

Il n’y a vraiment que les voyages à pied ! Cette voiture, nous l’aurions bien donnée… mais à qui ? Pas une âme à trente kilomètres à la ronde. On nettoya, sans trop y croire, le distributeur et les bougies, on régla l’avance. Le soleil était au zénith. Nous n’avions plus de cigarettes, en outre, la fièvre me rendait si maladroit que j’engageai la main gauche dans le ventilateur qui m’entailla quatre doigts jusqu’à l’os et m’envoya dinguer sur la route, le souffle coupé par la douleur.[4]

Daniélou traverse lui aussi en voiture le désert du Baloutchistan, alors que personne n’avait tenté l’entreprise depuis des années : « La voiture se remplit de bidons d’essence, d’eau pour boire et pour la voiture, nous nous sommes lancés dans ce désert rocailleux, sans piste ni points d’eau, huit cent kilomètres à parcourir dans les pierres et le sable. La voiture s’ensabla plusieurs fois, glissa dans les ravins, et nous avons eu quelque mal à la tirer de situations difficiles. » Arrivés à une centaine de kilomètres de Quetta, lui et son compagnon de route rencontrent pour la première fois des êtres vivants : « C’était un groupe de Baloutches armés jusqu’aux dents. L’un d’eux parlait quelques mots d’anglais : ‘D’où venez-vous ?’ ‘De Perse.’ ‘Vous avez traversé le désert ?’ ‘Oui’ ’Vraiment !’ Ils semblaient aussi étonnés que si nous avions dit que nous descendions du paradis d’Allah. »[5]

Ce n’est pas le goût du risque qui porte ces voyageurs sur les routes, mais une volonté désintéressée de « sentir le monde »[6], quitte à en payer le prix, la livre de chair Shylock »[7], expression que Bouvier utilise pour désigner le tribut de l’écrivain voyageur.

Un état de manque

Ce sont également les vastes étendues et l’immensité des espaces qui séduisent Russell comme Bouvier : à l’issue de cette folle traversée du désert de Gobie, blessé, les mains et les pieds gelés, nourri de rares navets, il s’extasie sur le paysage :

Les souvenirs les plus vivaces et les plus doux de ma vie sont ceux de mon voyage en Sibérie en plein hiver, de mes petits chevaux fuyant comme la tempête à travers les forêts de sapins gigantesques et de steppes infinies, mêlant le carillon de leur clochette au hurlement des loups, et traversant des fleuves énormes au triple galop. Comme affolés par la blancheur et l’éternité des horizons les plus resplendissants et les plus vastes du monde.[8]

Nicolas Bouvier dit aimer les « paysages faits de peu ». C’est au Japon où sur les îles d’Aran que l’écrivain rencontre ces étendues minimalistes éclairées de deux couleurs, faisant écho au vide intérieur insoutenable et nécessaire que Bouvier éprouve. Il revient en effet fréquemment sur cette notion de vide nécessaire pour tirer un quelconque apprentissage du voyage. Avant d’être un enrichissement dans le sens d’apport, le voyage, est un exercice d’ascèse. On s’en va « pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu’on vous tend avec un éclat de éclat de savon dans les bordels (…) Sans ce détachement et cette transparence, comment espérer faire voir ce qu’on a vu ? Devenir reflet, écho, courant d’air invité muet au petit bout de la table avant de piper mot. »[9]

Russell fait aussi cette expérience du vide intérieur à travers son long voyage qui le fait éprouver, au sommet d’une montagne australienne, le manque viscéral et intrinsèque à la condition humaine : « Quelle folie de préférer à un amour pur de la famille ce culte de la nature dont le prêtre est condamné à l’ennui, à la solitude, à l’oubli de son vrai devoir ! Que cache cette magnificence de la terre couverte de fleurs ? Un cadavre. Que sont ces atours vantés ? Un mensonge. »[10]

Russell saura comme Bouvier ou Daniélou se faire oublier, « invité muet d’un coin de table » et laisse le souvenir d’un homme qui rappelle ces « chevaliers d’autrefois, errants, aventureux, loyaux »[11]. Le précepte de Daniélou consistant à se laisser submerger par la vision de l’autre, afin de comprendre de l’intérieur le pays qu’il visite, au point de ne plus vouloir lire que dans la langue du pays d’accueil n’est peut-être pas aussi vif chez Russell. Ce dernier ne s’attarde peut-être pas assez pour s’immerger à ce point, mais la démarche est bien la même : comprendre « de l’intérieur », sans avis préconçu, ce qui implique une disponibilité intérieure, un vide susceptible d’accueillir les multiples impressions qui assaillent le voyageur.

La montagne : un paysage « fait de peu »

Les paysages « faits de peu » font ainsi écho à ce vide nécessaire ; la montagne est un type particulier de ces paysages « faits de peu » qui symbolisent l’âpreté, et le dépassement de soi. Certes, Russell comme d’autres voyageurs déjà cités, Daniélou, Bouvier et Segalen, éprouve une fascination pour les montagnes et en particulier pour l’Himalaya, mais pour lui la montagne se suffit à elle-même. La récompense permanente qu’elle lui donne, c’est sa beauté et le bonheur qu’il éprouve à la contempler.

La montagne et son ascension ne représentent pas pour lui, contrairement aux autres voyageurs le tribut physique que le voyageur paye. Ainsi, dans Les Chemins du Halla-San, Bouvier conclut, après la remarque d’un jeune Japonais, comme quoi lui et sa femme paraissaient bien plus vieux que leur âge : « J’étais heureux que cette équipée admirable nous ait marqués. C’était comme une encoche dans un couteau d’assassin. Si on ne laisse pas au voyage le droit de nous détruire un peu, autant rester chez soi. »[12]

La montagne est également symbolique du tribut moral que paye le voyageur : le voyage et particulièrement l’ascension, use le voyageur physiquement, mais aussi moralement : il le façonne, l’attaque, le change, creuse les sillons de l’expérience et du vécu tant sur le visage qu’intérieurement. Pour Russell au contraire, la montagne le transfigure sait quelque chose de cette érosion : il n’interrompit en effet ses courses, dont 33 pour le seul Vignemale, que lorsque la maladie qui devait l’emporter l’empêcha de retrouver « ses » Pyrénées. Ses forces le quittèrent définitivement après avoir accomplis pas moins de 60 ascensions du Pic du Midi de Bigorre.

Avant de revenir à ses chères Pyrénées, Russell, au cours de son long périple, rencontre les cimes de l’Himalaya. Comme nombre d’écrivains voyageurs, le paysage lui ôte les mots permettant de le décrire : « En décrire la vue est au-dessus de ses forces. Le sublime ne se décrit pas ». Russell emploie ici le mot sublime au sens kantien du terme, c’est-à-dire quand le sublime s’oppose au beau par le fait que le beau se définit par ce qui plait universellement et le sublime par ce qui saisit l’homme par le fait qu’il se sent dépassé dans sa condition même d’être humain. Pour Russell, l’Himalaya symbolise également les cimes inaccessibles. Malgré son intention de monter à l’Everest et le fait que le gouverneur ait mis tout en œuvre pour rendre possible ce projet, cette ascension est vouée à l’échec. La maladie, puis l’hiver arrivant et la révolte qui éclate dans le pays l’obligent à renoncer.

Alain Daniélou met en scène dans un conte intitulé Le Bétail des dieux, des phénomènes étranges au cœur de l’Himalaya, qui dépassent l’entendement du narrateur, jeune étudiant à l’esprit rationnel. Son guide et ami, résidant dans ces montagnes, l’invective :

Idiot ! Idiot ! Idiot ! Avec toutes tes études, tu as peut-être appris à te moquer de tout, mais tu ne comprends sûrement rien à rien. Tu ne sais rien voir, rien sentir, rien entendre. Et de tous les lieux de la terre, tu choisis de venir ici où le monde invisible touche à chaque pas le monde visible, où rien n’est ce qu’il paraît être.[13]

Ainsi les hautes montagnes sont non seulement difficiles d’accès au quidam, mais une fois l’ascension accomplie, il se trouve dans un monde qui le dépasse, où le réel confine au surréel, où l’entendement humain est en butte à ses limites, comme dépassé, submergé par le sublime de la nature.

Pour Victor Segalen, écrivain voyageur qui se rendit dans les mêmes lieux environ un demi- siècle plus tard, le Tibet est à la fois une métaphore littéraire, dans la mesure où sa symbolique de montagne inaccessible, induit chez lui une forme de vers, et une réalité jamais atteinte. Comme Russell, Segalen ne gravira pas les cimes rêvées. La montagne chez cet auteur est également symbolique de l’accès au voyage authentique. Dans un essai où il essaye de définir ce qu’est l’exotisme, il déplore que les facilités de transport favorisent un tourisme de masse qui provoque une « dégradation du divers ». Face à cette menace qu’il qualifie « d’entropie », il invite les voyageurs à laisser en pâture ces terres, somme toute signes de peu d’intérêt, « en se réfugiant sur des sommets plus glaciaires »[14]. Cette vision exigeante et peut-être élitiste de la montagne et du voyage semble bien correspondre à celle de Russell, toujours avide de paysages qui lui résistent et le subliment. « Vulgariser c’est rendre vulgaire », écrira-t-il, soucieux de préserver une certaine éthique du montagnard.

Mais les efforts sont payés en retour par des sensations de bonheur. Harmonie arrachée à l’âpreté du monde, que Bouvier décrit comme « des surgissements (…) presque des rugissements de la réalité, où tout à coup elle est tellement forte qu’on disparaît corps et biens dans le bonheur de l’avoir perçue. »[15]

Ces sensations, Russell, les a eues au cours de son long et périlleux voyage, mais aussi lors des cinquante années d’ascension des montagnes des Pyrénées. Le désir de les revoir le taraude à la fin de son voyage en Asie et Océanie. Il devait durer dix-huit mois, Russell rentre au bout de deux ans et demi. Dès qu’il a atteint l’Europe, le mal du pays se fait sentir et il se précipite à Bagnères-de-Bigorre.

La montagne : un refuge

S’il est un trait caractéristique de la poétique d’Henry Russell, c’est bien le motif de la montagne. Endroit du monde privilégié, que le voyageur ne peut gagner qu’au prix d’un effort, elle est aussi et surtout chez Russell la mère, l’amante qui accueille en son sein l’enfant du pays. Après vingt années de pérégrinations et d’ascensions des pics des Pyrénées, Russell éprouve le besoin de s’attacher à une montagne. Ce sera le Vignemale, ce massif qu’il a entrevu à l’âge de six ans lors d’une marche au lac de Gaube et au sommet duquel il aura passé sa première nuit, si haut, à la belle étoile. De retour des antipodes, c’est précisément au sommet de son enfance qu’il accorde sa préférence. Il rêve de l’habiter, mais plus qu’en hôte aux séjours hâtifs et sporadiques. Construire au sommet de la montagne serait une hérésie. Il ne reste plus que la solution de la grotte. Avant même d’avoir obtenu la propriété du massif, Russell se lance dans des entreprises aussi folles que séduisantes. Après maints déboires et tentatives, il fait creuser sept grottes à des hauteurs diverses.la septième grotte qu’il fait construire est la bonne.

Russell habite sa montagne et y reçoit ses amis. A Pau, le Vignemale est à la mode ; boire des Punchs dans une grotte à plus de 3000 mètres amuse. Mais pour Russell, ces grottes sont bien plus qu’une simple fantaisie. C’est véritablement la quadrature du cercle. Au cœur de la montagne, ce motif de l’inaccessibilité, de l’aventure, de l’inconnu, cette montagne qui a scandé son long voyage jusques aux antipodes, Russell établit sa demeure quelques jours par an, offrant à la fois un refuge aux montagnards intrépides et y recevant ses amis plutôt qu’à Pau. C’est sa résidence d’été.

Le rapport entre la maison des écrivains voyageurs et leurs lieux viatiques est souvent éclairant. Pour Victor Segalen, la « chambre des porcelaines », sa maison de Chine, offre autant de confort et de douceur que ses équipées au cœur de la Chine présentent d’âpreté et d’efforts. Nicolas Bouvier fait entrer les lieux de voyages au sein de sa chambre rouge. Dans sa maison suisse, il dispose, autour de sa table de travail toutes les traces matérielles de son voyage : photos, objets, cartes, notes, qui recréent l’atmosphère de ses pérégrinations et favorise leur mise en mots. Après un corps à corps, aux prises avec ses souvenirs et les mots, la maïeutique est accomplie, le livre est écrit et Bouvier fait table rase des traces du voyage, hormis, peut-être un ou deux menus objets. Tantôt décalques de la maison de l’écrivain ou de l’écriture, tantôt accueillis en son sein, les lieux viatiques ont un lien évident avec le lieu d’écriture. Russell, lui, ne se résout pas à choisir : il installe au cœur de la montagne, sa propre maison. Ainsi la montagne représente dans sa poétique l’intime et l’inconnu, l’exceptionnel et le quotidien.

Peut-être Henry Russell, mieux qu’un autre, avait-il compris, ou anticipé, ce qu’impliquait la conclusion de Freud : « le moi n’est pas seulement maître dans sa propre maison »[16]. Aussi, avait-il fait le choix d’allier le plus intime et le plus inaccessible, dans ce beau projet d’habiter les plus hautes cimes de son enfance. Ainsi, chaque jour, il pouvait constater avec Nicolas Bouvier « qu’il y a un visage du monde qui nous est dérobé, qu’on peut apprendre à palper par petites touches et qui repose dans une harmonie parfaite. »[17]

Anne Prunet
Avec l'aimable collaboration de Monique Dollin du Fresnel

Notes de pied de page

  1. ^ Propos cités par Georges Sabatier, Henry Russell, montagnard des Pyrénées, Librairie des Pyrénées et de Gascogne, 2000.
  2. ^ Alain Borer, Nicolas Bouvier, Jean-Luc Coatalem, et al. Pour une littérature voyageuse, Bruxelles, Complexe, 1992.
  3. ^ Routes et déroutes, entretien avec Irène Lichtenstein-Fall, Genève, Metropolis, 1992.
  4. ^ Nicolas Bouvier, Œuvres, L’usage du monde, Paris, Gallimard, « Quarto », 2004, p399.
  5. ^ Alain Daniélou, Le Chemin du labyrinthe, Paris, Le Rocher, 1993.
  6. ^ Nous empruntons cette expression à Michel Le Bris, préface de Pour une littérature voyageuse, Bruxelles, Complexe, 1992.
  7. ^ Nicolas Bouvier, Routes et déroute, Entretien avec Irène Lichtenstein-Fall, Genève, Metropolis, 1992.
  8. ^ Propos cités par Georges Sabatier, Henry Russell, montagnard des Pyrénées, Librairie des Pyrénées et de Gascogne, 2000.
  9. ^ Nicolas Bouvier, Œuvres, Paris, Gallimard, « Quarto », 2004, p.10
  10. ^ Cité par Georges Sabatier, p.25-26.
  11. ^ Ibid., .25.
  12. ^ Nicolas Bouvier, Œuvres, Journal d’Aran et autres lieux, « Les Chemins du Halla-San », Paris, Gallimard, « Quarto », 2004, p.1027.
  13. ^ Alain Daniélou, Le Bétail des dieux, Paris, Le Rocher, p.189.
  14. ^ Victor Segalen, Essai sur l’exotisme, Paris, Robert Laffont, 1995, p.762.
  15. ^ Nicolas Bouvier, Routes et déroutes, Entretien avec Irène Lichtenstein-Fall, Genève, Metropolis, 1992.
  16. ^ Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse, Paris, Payot, 1970, chapitre 1 : « Les Blessures de l’humanité », p.266.
  17. ^ Nicolas Bouvier, Routes et déroutes, Entretien avec Irène Lichtenstein-Fall, Genève, Metropolis, 1992.

Référence électronique

Anne PRUNET, « HENRY RUSSELL : UN LOINTAIN CONTEMPORAIN », Astrolabe - ISSN 2102-538X [En ligne], Janvier / Février 2008, mis en ligne le 30/07/2018, URL : https://crlv.org/articles/henry-russell-lointain-contemporain