Voyage dans l'archipel indien par V. Fontanier, ancien consul à Singapour, membre correspondant de l'Institut

«Le lecteur n'a point à craindre que j'ajoute un mot aux descriptions, aux amplifications et aux lamentations dont, à propos de Venise, on ne l'a pas moins fatigué que moi. Si elle est une des plus belles villes de l'Italie, elle est une des plus désagréables à habiter; si elle regorge de palais, on n'y trouve pas un logement commode; si ses musées sont beaux, elle n'a ni établissemensts littéraires de quelque valeur, ni réunions publiques bien organisées; ses cuisiniers sont ou des artistes trop distingués ou d'indignes et sales gargotiers»(71).
«Le premier devoir d'un agent consulaire est d'étudier le pays où il réside et ceux avec lesquels il a les rapports les plus suivis; cette étude était très facile à Singapour, grâce aux ressources intellectuelles qu'offre cette ville. Sous la présidence du gouverneur, une bibliothèque publique avait été établie par souscription; on publiait deux journaux et une revue fort intéressante exclusivement consacrée à l'archipel Indien. [...] Là, dans deux Mémoires, l'un du colonel Low, l'autre du consul des États-Unis, M. Balestier, se trouvent décrites la géologie et l'agriculture de l'île»(185).