Voyage commercial et politique aux Indes orientales, aux îles Philippines, à la Chine, avec des notions sur la Cochinchine et le Tonquin, pendant les années 1803, 1804, 1805, 1806 et 1807, contenant des observations et des renseignemens, tant sur les prod

Voyage commercial et politique aux Indes orientales, aux îles Philippines, à la Chine, avec des notions sur la Cochinchine et le Tonquin, pendant les années 1803, 1804, 1805, 1806 et 1807, contenant des observations et des renseignemens, tant sur les productions territoriales et industrielles que sur le commerce des ces pays; des tableaux d’importations et d’exportations du commerce d’Europe en Chine, depuis 1804 jusqu’en 1807; des remarques sur les mœurs, les coutumes, le gouvernement, les lois, les idiômes, les religions, etc.; un apperçu des moyens à employer pour affranchir ces contrées de la puissance anglaise
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Brest - Cimon-Baie - Musemberg - Constance - Ville du Cap - Cimon-Baie - île Bourbon - Pondichery - Nelitophe - Oulgarel - Valdaour - Trivikaret - Pondichery - Candapa - Sadras - Tripatour - Tirupolour - Trivantour - Saint-Thomé - Madras - Pondichery - Arian-Coupan - Mangi-Coupan - Gondelour - Porte-Nove - Chalambron - Chialy - Tirevalour - Tranquebar - Pondichery - Tranquebar - îles Nicobar - île Pulo-Pinaug - Malaca - îles Waters-Islands - îles Pulo-Pisang - îles Philippines - Manille - Saint-Pedro Maccatti - May-Bonga - Marie-Kina - Saint-Mathéo -grotte de Saint-Mathéo - Manille - Solomagué - Cabogao - Lapo - Maxingal - Saint-Domingo - Saint-Ydelfonso - Bantaye - Vigan - Cabogao - Sinaye - Badoc - Pavoye - Batac - Cabogao - île Lintao - Macao - Hong-Chang - Sinaye - Canton - Touran
Date
du 4 mars 1803 au 25 décembre 1807
Type
voyage commercial, politique et de mœurs, fait en bateau, à cheval, à pied, en palanquin et en champan
Esthétique
«Le nombre des observations commerciales et politiques que j’ai recueillies dans le cours de mon voyage aux Indes, m’a paru assez considérable pour m’engager à les rendre publiques. J’espère que cet ouvrage sera utile à toutes les personnes qui n’ont pas été à même de connaître ces contrées lointaines [...] Tant de personnes ont voyagé dans l’Inde avant moi, et ont publié leurs relations, que ce n’est que par amour pour mon pays, que je me suis décidé à faire paraître la mienne, [...]»(I/V).
«Je n’ai pas cru devoir orner ces trois volumes de tout ce qui fait appeler aujourd’hui ouvrage de luxe un livre qui ne peut être susceptible d’intérêt que par son utilité. Les gravures rendent un voyage plus cher, mais ne le rendent pas meilleur. Ce n’est pas qu’en le privant de cette parure, je prétende faire croire qu’il pouvait s’en passer: ce n’est sûrement pas là mon intention. Il serait aussi trop présomptueux de ma part d’espérer que des critiques ne s’empareront pas de quelques phrases de mon ouvrage pour en déprécier le style, ou quelques idées. Je les prie de considérer toutefois, que je ne profite de ma qualité d’écrivain, que pour chercher à me rendre utile plutôt qu’agréable. J’ai cru, pour cette raison, devoir mettre dans ma narration, plus de vérité que d’apprêt, dans la persuasion où je suis, que quand on a principalement à cœur d’être exact dans les faits, il ne faut pas s’occuper de vains ornemens»(I/IX).
«Les projets de fortune, vous le savez, n’entrent point dans le but de mon voyage. Je vous en ai promis un détail circonstancié. Soyez sûr qu’il sera exempt de ces exagérations tant reprochées aux voyageurs. Je vous promets la vérité, et je tiendrai parole. Ne vous attendez pas à un style brillant, je ne veux être que simple et vrai»(I/1-2).
«Je continuerai à vous parler le langage que vous aimez, celui de la vérité»(II/4).
«Pourriez-vous m’aider à deviner comment les philosophes ont pu nous assurer que l’homme presque sauvage jouit au plus haut degré de la liberté qui devrait lui être naturelle? Je pense que l’amour de cette liberté qu’ils nous ont tant vantée et qui coûte quelquefois si cher, les a fait tomber dans une grande erreur. Car je retrouve par-tout chez les Sauvages, des comtes, des princes, des nobles et des priviléges, cachés sous mille formes différentes; mais les noms ne font rien à la chose, puisque les résultats en sont les mêmes. Lisez, pour vous convaincre de ce que j’avance, tous les voyages dans la mer du Sud, ceux écrits sur les pays immenses habités par les Malais; passez de là dans l’Inde, où sont les castes privilégiées; remontez jusqu’au temps de la découverte de l’Amérique, vous y retrouvez partout la nature humaine divisée en deux classes, les nobles et les peuples, les priviléges et le travail, le commandement arbitraire et la servitude, qui ne s’adoucit, que lorsqu’un peuple passe de son état d’ignorance à un état de lumières et de civilisation plus ou moins perfectionnée. D’où je dois conclure, d’après l’expérience et malgré toutes les déclamations philosophiques, que, si l’homme peut jouir de quelqu’étendue et de quelque durée de bonheur, ce n’est que dans les sociétés où le gouvernement mixte est fondé sur des lois conformes à la raison universelle, et cependant modifiées par des circonstances locales, et par le caractère national»(II/129-130).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1810
Editeur
Archives du Droit Français/Clament frères
Volume
3 vol.
Nombre d'exemplaires
X-301, III-390, III-292 pp.
Format
in-8
Annexes
tabl., cartes