Voyage à Pétersbourg, ou Nouveaux mémoires sur la Russie, précédés du tableau historique de cet Empire jusqu'en 1802

«On trouvera dans ces Mémoires une multitude d’anecdotes qui jettent un grand jour sur les affaires de ce tems, et qu’on avait alors intérêt de couvrir d’un voile épais. [...] Il [sc. cet ouvrage] est terminé par des particularités sur l’auteur, étrangères à la Russie; [...]. On peut d’autant moins le blâmer de finir par entretenir un peu de lui, qu’il a pendant long-tems uniquement parlé des autres; et qu’enfin son but n’était nullement d’écrire pour le public, mais seulement pour un nombre très-circonscrit d’amis et de parens. [...] Le style d’un homme qui veut fixer ses souvenirs pour son propre amusement, se rendre compte à lui-même de ses courses et de ses observations, et qui n’écrit nullement pour être auteur, ne doit point ressembler au style de celui qui prend la plume avec l’intention de l’être. C’est actuellement une espèce de phénomène, et personne ne se fait imprimer sans y avoir consenti. Ce Voyage en Russie ne doit donc point être indifférent sous ce rapport»(64-66).