Quatre années en Orient et en Italie en 1848, 1849, 1850, 1851

Quatre années en Orient et en Italie en 1848, 1849, 1850, 1851
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Boulogne - Samers - Montreuil - Abbeville - Amiens - Paris (exc. à Versailles) - Orléans - Bourges - Nevers - Moulins - Lapalisse - Roanne - Saint-Étienne - Lyon - Vienne - Avignon - Tarascon - Beaucaire - Arles - Marseille - Livourne - Civita-Vecchia - La Valette - Le Pirée (exc. à Athènes) - Smyrne - Constantinople - Péra (exc. à Topana, Cadi-Keuï, Beïcos, Dolma-Baktché et ds les environs) - Smyrne (exc. à Boudja) - Chio - Rhodes - Larnaca (Chypre) - Beyrout - Jaffa - Caïffa (exc. à Saint-Jean-d'Acre) - Ramlé - Jérémie - Jérusalem (exc. ds les environs, à Bethléem et à Saint-Jean) - Ramlé - Jaffa - Beyrout - Antoura - Gazir - Beyrout - Alexandrie - Le Caire (exc. à Choubra et aux pyramides) - Alexandrie - La Valette (Malte) - Citta-Vecchia - La Valette - Naples (exc. à Pompéï et à Herculanum) - Capoue - Mola di Gaëta - Terracine - Cisterna - Albano - Rome [- Paris]
Date
du 9 décembre 1847 au mois de mai 1851
Type
pèlerinage et voyage d'histoire et de mœurs, fait en chemin de fer, en paquebot, en barque, en bateau à vapeur, en caïk, en voiture, à cheval et sur le dos d'âne
Esthétique
«Cet ouvrage n'est pas le récit d'impressions moissonnées dans une rapide excursion. L'auteur a séjourné dans les principales villes de la Turquie, et il a conservé des relations dans la plupart d'entre elles. Son but, en prenant la plume, a été de réunir, en un travail court, pratique, complet, ce que contiennent de plus intéressant les voyages en Orient publiés jusqu'ici, et d'ajouter à ce résumé des récits antérieurs tous les faits nouveaux qui se sont produits depuis, surtout ceux qui sont relatifs à la question du Liban, à celle des Saints-Lieux et à celle de la réforme turque»(5, Au lecteur).
«Nous croyons être utile en présentant certaines indications à l'aide desquelles on pourra visiter avec fruit et commodément les pays que nous avons parcourus. De tels renseignements, si nous les avions eus plus tôt, nous eussent épargné bien des pas et même bien des souffrances. Les voyageurs, dans leurs récits, négligent trop ces conseils pratiques, que les guides, d'un autre côté, noient dans de longues et arides nomenclatures. Comme nous avons souvent senti l'inconvénient de ne pouvoir profiter de l'expérience d'autrui, nous voudrions mettre tout le monde à même de profiter de la nôtre. C'est ce que nous allons tâcher de faire, après avoir jeté un rapide coup d'œil sur la théorie des voyages»(7-8).
«L'Égypte aujourd'hui est réellement dans un état déplorable, malgré le vernis de civilisation dont ses derniers maîtres ont voulu la doter. Méhémet-Ali avait certainement une grande habileté; mais on reconnaîtra de plus en plus qu'il a fondé sur le sable, qu'il n'a fait que dépeupler et dépouiller son pays au profit de son avarice et de son ambition. Il ne songeait qu'à grossir son trésor et à s'affranchir de la suzeraineté de la Porte. On a peine à comprendre que des publicistes catholiques aient pu désirer qu'il consolidât l'islamisme en devenant, par la conquête de la Syrie et de la Mésopotamie, le fondateur d'un nouvel empire arabe. Sans doute il a opéré quelques fondations utiles; il a contribué à détruire des abus, ainsi qu'à réveiller les Arabes de leur assoupissement; mais aux abus anciens en ont succédé de nouveaux. Il avait établi une foule d'institutions qui étaient des hochets pour sa vanité et qui coûtaient fort cher, sans être fort utiles. Abbas-Pacha a bien mérité de l'Égypte en renonçant à des prétentions d'indépendance qui étaient injustes, et en supprimant ou modifiant des sinécures dont profitaient seuls quelques Européens. Ces derniers naturellement ont peu goûté les réformes économiques du nouveau pacha, et ils l'ont décrié dans les journaux de Paris et de Marseille. Le journal de Constantinople l'a au contraire exalté sans mesure. La vérité se trouve entre ces deux extrêmes. Abbas-Pacha est innocent d'une grande partie des griefs qu'on lui impute; mais, malgré tous ses efforts, l'Égypte ne peut arriver à une prospérité complète que par la régénération de la Turquie, et cette régénération elle-même ne peut s'accomplir sans que les chrétiens soient admis à posséder, à remplir toutes les charges et à prêcher leur foi. En attendant, l'Angleterre convoite l'Égypte et commence déjà à y supplanter notre influence. Si une foule de Français y occupent encore des emplois, les Anglais travaillent à y établir un chemin de fer qui ne profitera guère qu'à eux. Ils s'opposent au percement de l'isthme de Suez, qui servirait aux autres nations comme à eux, mais qui rendrait inutiles toutes les étapes qu'ils ont semées sur l'ancienne route des Indes»(390-391).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1854
Editeur
Louis Vivès
Nombre d'exemplaires
472 p.
Format
in-8