Naufrage du brick français «La Sophie», perdu, le 30 mai 1819, sur la côte occidentale d'Afrique, et captivité d'une partie des naufragés dans le désert de Sahara; avec de nouveaux renseignemens sur la ville de Timectou

Naufrage du brick français «La Sophie», perdu, le 30 mai 1819, sur la côte occidentale d'Afrique, et captivité d'une partie des naufragés dans le désert de Sahara; avec de nouveaux renseignemens sur la ville de Timectou
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Nantes - Paimbœuf - cap Bojador - cap Noun - camp de Sidy Hamet - camp de Seïd - camp de Beïrouc - Ouadnoun - Tasserit - Tilline - Talent - Illekh - Tamaléh - Tarodant - Agadéer - chaîne de l'Atlas - Mogadore (Soueïrah) - Rabat - cap Spartel - Tanger - Tingis - Tanger - Gibraltar - île de Pomègue - Marseille
Date
du 12 mai 1819 au 10 février 1820
Type
voyage de mœurs d'un naufragé pendant sa captivité, fait à pied, sur le dos de mulet, sur le dos de chameau et en navire
Esthétique
«Prévenir, par la publicité, des malheurs semblables à ceux dont j'entreprends le récit, donner quelques notions nouvelles sur une contrée que l'on ne peut guère visiter que par l'effet de ces malheurs, tel a été le principal but que je me suis proposé en faisant paraître ma relation»(I/VII).
«La vérité la plus scrupuleuse sera mon guide, dans le récit que j'entreprends, et je relèverai, si l'occasion s'en présente, les faits qui me paraîtront inexacts dans les relations d'autres voyageurs»(I/IX).
«Comme d'autres, je donnerai quelques détails sur Timectou; je me tairai sur ce que j'en ignore; mais je dirai ce que j'en ai appris, et s'il est un moyen d'arriver un jour au terme d'un voyage, qui promet plutôt la célébrité qu'un résultat avantageux, j'indiquerai celui qui offrira seul un espoir de succès au milieu des dangers sans nombre d'une aussi téméraire entreprise»(I/X-XI).
«Il est sans doute inutile de prévenir que dans cet ouvrage, auquel je n'attache aucune prétention d'auteur, et que je recommande entièrement à l'indulgence du public, on ne doit pas s'attendre à trouver toutes les observations qu'il eût été possible de faire dans des circonstances moins graves. [...] Mais dès que notre horizon de malheur parut s'éclaircir, dès que j'y vis briller le premier rayon d'un espoir que nous avions depuis long-temps perdu, le sentiment de la curiosité se réveilla en moi avec celui du bonheur. C'est alors que je me servis, pour prendre des notes et faire des dessins, du crayon que j'avais sauvé du naufrage, [...]»(I/XIII-XIV).
«J'avais fait un voyage au Brésil pendant les années 1816 et 1817»(I/1-2).
«Je me décidai donc à courir les chances d'une nouvelle entreprise au delà des mers, [...] Je voulus toutefois, dans ce second voyage, mettre à profit les connaissances que j'avais acquises dans le premier. Ces connaissances m'indiquaient que je devais, de préférence, former un établissement agricole dans un pays dont l'étonnante fertilité offrira un jour à sa surface des richesses plus considérables et plus réelles que celles qu'arrache de son sein avec tant d'efforts une population mal employée»(I/5).
«Au moment de quitter mon pays, je conçus l'idée de lui être utile dans la contrée que j'allais habiter momentanément. Je sollicitai du ministre de l'intérieur, qui me l'accorda immédiatement, une mission qui, me mettant en rapport avec le gouvernement, pour les recherches que je me proposais de faire en histoire naturelle, me donnait plus de facilité que je n'en aurais eu par moi-même, pour parcourir les divers points du Brésil»(I/6-7).
«A la vue de ces vestiges d'une domination passagère, je ne pus m'empêcher de regretter que des puissances du premier ordre, qui souffrent patiemment sous leurs yeux les excès révoltans d'un peuple fanatique, n'eussent pas encore, [...], tenté de pénétrer sur une terre inhospitalière, mais féconde. Pourquoi ne chercheraient-elles pas, en réunissant leurs forces, à établir leur domination dans les belles contrées du nord de l'Afrique, et ne vengeraient-elles pas le christianisme, en portant chez l'ignorance et la barbarie le flambeau de la civilisation? [...] Mais cent mille hommes rejetteraient facilement au delà de l'Atlas les peuples rebelles à toute police, et l'Europe ajouterait, à la gloire qu'elle retirerait de ses efforts, l'avantage de se créer à peu de distance de ses côtes, des colonies plus belles que celles qu'elle va fonder au loin»(II/83-84).
«S'il est pour un Européen un moyen d'arriver jusqu'au Soudan, c'est d'emprunter le masque de la religion musulmane»(II/254).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1821
Editeur
P. Mongié aîné
Volume
2 vol.
Nombre d'exemplaires
XVI-348, IV-369 pp.
Format
in-8
Annexes
atlas, pl.