Mission scientifique en Tunisie (1882)

«Pendant la mission accomplie en Tunisie, [...] nous avons recueilli un certain nombre d'inscriptions arabes dont nous donnons, dans ce travail, les principales. Elles nous permettent d'offrir un spécimen de l'écriture et du style lapidaires employés dans le nord de l'Afrique musulmane depuis le commencement du 3e siècle de l'hégire jusqu'à nos jours. Outre leur valeur épigraphique, quelques-unes ont une assez grande importance au point de vue historique. Nous citerons particulièrement celles qui concernent les dynasties tunisiennes des Aghlabites, des Zéirites et des H'afs'ides. Le champ est loin d'être épuisé, car nous n'avons visité que Tunis, Sousse, Qaïrouan et quelques villes du littoral jusqu'à Tripoli. Là, encore, nous ne doutons pas que nos successeurs fassent d'importantes découvertes, surtout lorsque, grâce à la conquête française, la tolérance sera plus grande et permettra de pénétrer dans les mosquées dont la plupart nous ont été fermées. Cette publication doit donc n'être considérée que comme un essai d'épigraphie tunisienne [...]»(5).