Les voyages et découvertes de Paul Soleillet dans le Sahara et le Soudan en vue d’un projet d’un chemin de fer transsaharien racontés par lui-même, rédigés sur ses mémoires, notes et carnets de voyage, et sténographiés sur ces conversations, par Jules Gr

«Je voyage assez facilement et aussi sûrement dans les États d’Ahmadou que dans nos propres possessions: je trouve partout les noirs bien disposés; la confiance que je leur témoigne en venant seul au milieu d’eux, sans armes et sans escorte, les flatte singulièrement»(156).
«[...] je tiens à déclarer que pour moi il n’y a pas infériorité de race entre les noirs du Soudan et les blancs de l’Europe; il n’y a qu’un infériorité d’éducation. Pour savoir si réellement ces populations nous sont inférieures, comme on le prétend, il faudrait pouvoir les comparer, non aux Français du dix-neuvième siècle, mais aux Gaulois du troisième siècle avant notre ère. Je le répète, ces noirs ne sont pas des sauvages; fétichistes ou musulmans, ils ont dépassé les deux premières étapes de l’humanité. Ils ne sont plus chasseurs ni pasteurs»(175).