Le voyage de Sarah Bernhardt en Amérique

Le voyage de Sarah Bernhardt en Amérique
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Paris - Le Havre - Sainte-Adresse - Le Havre - New-York (exc. à Menlo-Park) - Boston - New-Haven - Hartford - Montréal (exc. à Lachine et sur le Saint-Laurent chez les Iroquois) - New-Haven - Springfield - l’Hudson - New-York - Pensylvanie - Baltimore - New-York - Philadelphie - Chicago (exc. au lac Michigan) - Saint-Louis du Mississipi - Cincinnati - La Nouvelle-Orléans (exc. au lac Ponchartrin et ds les environs) - traversée du lac Pontchartrin - le Saint-John - Mobile - Louisville - Colombus - Dayton - Indianopolis - Saint-Joseph du Missouri - Lævenworth - Quincy - Springfield - Chicago - Bradford - Tolédo - Cleveland - Pittsburg - Erié - Toronto - Buffalo (exc. aux chutes du Niagara) - Boston - Worcester - Boston - Providence - Newark - Washington - Baltimore - Philadelphie - New-York - Le Havre - Sainte-Adresse
Date
sans date
Type
tournée de l’actrice célèbre et sa compagnie, faite en train, en steamer, en bateau, en bac à vapeur, en voiture, en carriole et en traîneau
Esthétique
«Mademoiselle Marie Colombier [...] a remporté au Conservatoire un grand prix de tragédie comme un grand prix de comédie. Aussi Sarah Bernhardt ne pouvait pas avoir de meilleur historiographe pendant son voyage pour les récits de cette odyssée à nulle autre pareille, où l’imprévu joue un si grand rôle. La moralité: c’est que l’Amérique est un beau pays vu de loin, et que Sarah et Colombier sont bien heureuses d’en être revenues. Et moi aussi qui n’y suis pas allé! [...] Il faut aller en Amérique en dilettante et non en virtuose»(6, Préface d’Arsène Houssaye).
«Mobile marque dans notre voyage le terme extrême, la dernière étape de ce qu’on pourrait appeler la première tournée. Jusque-là nous ne nous sommes pas sensiblement écartés de la ligne des grandes villes. Les voyages ont été l’accessoire, et nos séjours suffisamment longs nous ont permis de nous reposer des fatigues de la route. A partir de Mobile, notre existence change. Le confortable qu’on peut, en somme, trouver dans les grandes villes, en y mettant le prix, et toutes les petites commodités de la vie d’Europe, nous échappent. Nous sommes condamnés au car à perpétuité. Partir le matin ou dans la nuit, voyager cahotés, six, dix, douze heures durant; arriver au théâtre, déballer, jouer en mettant les répliques doubles, puis emballer à nouveau et reprendre le train après le spectacle pour recommencer le lendemain. Voilà notre existence quotidienne dans sa fatigante monotonie. De temps à autre, le train a deux, quatre, cinq heures de retard. Mais, dira-t-on, à ce régime, quand peut-on dormir, manger et se reposer? Ah bien oui! Il ne s’agit guère de cela! Nous sommes les forçats du dollar. Il faut courir après la recette, de ville en ville, de théâtre en théâtre. Le car est notre maison, notre chambre à coucher, notre salle à manger, notre boudoir, etc.»(250-251).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1881
Editeur
Maurice Dreyfous
Nombre d'exemplaires
328 p.
Format
in-18
Annexes
portr., fac-sim