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Journal du voyage de la Chine fait dans les années 1701, 1702 et 1703

(titre français)
Auteur anonyme
oui
Chercheur
Description du voyage
Date du
1701
Date au
1703
Epoque
Localisation
Pays traversés
France. Cap-Vert.Sénégal. Java. Sumatra. Chine
Villes traversées
Port-Louis. Gorée. Canton. Brest.
Voyage résumé
Relation très critique d'un voyageur qui accompagne le P. Bouvet de retour en Chine.
Journal daté jour par jour.notes nautiques et remarques économiques. Dédicace un " Monsieur " anonyme.

1: " Je croyais lorsque je pris congé de vous à Paris, et que vous m’ordonnâtes de vous faire un journal exact de mon voyage n’avoir qu’à mettre chaque jour par écrit les routes et les observations que nous aurions faites dans notre traversée, mais les divers incidents qui sont survenus depuis que nous avons atterré aux côtes de la Chine et pendant le séjour que nous y avons fait m’engagent dans un plus grand détail ".
1: " J’espère, Monsieur (2), que ces mémoires ne sortiront point de votre cabinet et que vous n’exposerez point au jugement de certaines personnes qui auraient pour moi moins d’indulgence que vous des remarques que jen n’ai faites que pour vous obéir ".
2: évoque le voyage du P. Bouvet en France (1697) et celui du P. Fontenay.
3: Bouvet chargé de ramener en Chine des PP " sous les noms de mathématiciens, de musiciens, de joueurs d’instruments, d’horlogeurs etc. qui’ils savaient être agrébales à l’Empereur"; contre les jésuites portugais.
5: en France, Bouvet sollicite de la Compagnie des Indes la création d’une autre compagnie pour la Chine. 7: Jourdan, de la Compagnei des Glaces pense exporter largement en Chine sa surproduction. 8: Benac nommé dircteur pour la Chine.
9: Bouvet retourne en Chine sur l’Amphitrite avec " un peintre italien nommé le sieur Girardini (au nom duquel le R.P. Prémare a fait imprimer une relation du voyage dédiée à M. le duc de Nevers) " [Gherardini, 1700].
17-18: part de Port-Louis avec des jésuites le 4 mars 1701.
31-34: en Gambie, le sorcier imposteur Mamayembouc: relation bien intéressante.
en août, arrivée en Chine. contenu: essentiellement les affaires de missionnaires et de la Compagnie de la Chine dans leurs rapports avec les Chinois.
217: janvier 1702, représentation d’un opéra chinois à Canton: " c’est une espèce d’opéra, dans lequel un acteur, quelquefois deux, et plus souvent cinq ou six parlent tous ensemble en chantant, ou pour mieux dire en hurlant comme des chiens des Indes qu’on nomme chiens marrons; un choeur infernal répète les plaintes et les cris d’allégresse qu’ont exprimés les acteurs, et ce choeur est soutenu d’une cloche ou timbre de cuivre dont le son est étourdissant et se peut entendre d’une demi-lieue; deux ou trois autres bassins de cuivre sur lesquels on frappe sans cesse (218) accompagnent cette belle musique et font un bruit épouvantable; les hommes chantent de toute leur force, en sorte que les voix et les instruments font un charivari où l’on ne comprend rien et qui rompt la tête. Leurs habits sont fort jolis. J’en vis qui me plurent beaucoup. Pendant que la comédie se joue, on est à table, où l’on vous sert quelquefois jusqu’à quatre ou cinq services différents. Je n’en entendis qu’une fort petite partie, et je quittai la compagnie, fort résolu de ne me jamais trouver à ce spectacle. Les comédies ordinaires durent toute la nuit ".
218: janvier 1702: " Canton autrement nommé par les Chinois Kouang-cheou ou Kounag-ning est la ville capitale de la province à laquelle elle donne son nom; elle est fermée de très hautes montagnes du côté de l’Est, du nord et de l’Ouest, et du côté du Sud une grande rivière le long de laquelle elle est située, qui se divise en plusieurs bras qui vont se jeter dans la mer par une infinité de canaux à cinq ou six lieues de la ville; sa grandeur ne m’a paru être [que] de trois à quatre lieues de circuit, y comprenant les faubourgs qui sont fort (219) grands et aussi fermés de murailles; ( note en manchette, p. 218: de l’autre côté de la ville il y a un fort beau quai dont les maisons ne sont occupées que par des gens de travail, et surtout par des charpentiers qui s’appliquent à la construction et radoub des bâtiments dont ils se servent pour aller à Batavai, à Malaca et à Aynam, etc.) du côté de la terre, elle est ceinte d’un simple mur où elle a quatre ou cinq châteaux ou espèces de forts avantageusement situés sur le penchant des montagnes très hautes et escarpées dont les avenues sont presque inaccessibles du côté de la rivière; elle est défendue d’un double mur fortifié, de quelques tours à créneaux fort hautes et fort épaisses sur lesquelles il y a quelques pièces de canon. Il y deux autres forts au milieu de la rivière, en aussi mauvais ordre que le reste; les rues de la ville sont longues, étroites, fort percées, mal pavées, et noyées dans le temps de pluie; elles sont la plupart couvertes de nattes pour défendre les habitants des ardeurs du soleil; les boutiques de marchands sont toutes de plain pied presque de la même grandeur, assorties de toutes espèces de marchandises qu’on trouve à la Chine peintes de diverses couleurs et fort propres, telles à peu près celles qu’on voit dans les Galeries du Palais, à Paris, ou dans les rues de la Foire Saint-Germain. Il y a dans la ville un grand nombre de pagodes, parmi lesquelles il y en a trois superbement bâties; il y a aussi quelques maisons de mandarins qui sont fort belles, celles des marchands et autres habitants sont fort simple; elles n’ont qu’un étage; la ville est extrêmement peuplée; la plupart de ceux qui y ont demeuré ne font pas difficulté de dire qu’elle l’est autant que Paris. Je ne suis pas de leur avis ".
380- 396: septembre 1702, à Canton; relation: " Cérémonies pratiquées par les mandarins chinois dans le temple de Confucius " (l’auteur y assiste secrètement).
476: retour à Brest en août 1703.
Mots Clefs
jésuite. compagnie de commerce. opéra chinois.
Personnes citées
P. Fontenay, Girardini (peintre), Jourdan (Compagnie des Glaces), Benac (Compagnie de la Chine), Confucius.
Document (date du)
1701
Document (date au)
1703
Format document
Description du document
Reliure d'époque en veau.
Frontispice
inconnu
Illustrations
inconnu
Imprimé / Manuscrit
manuscrit
Imprimé
Edition originale
inconnu
Manuscrit
Autographe
non
Copie
oui
Copie avec corrections
non
Foliotage
non
Nombre de volumes, de pages ou folios
476 p.
Pagination
oui
Provenance
Dédicace à un "Monsieur"
Localisation
Ms.
Côte
nafr. 2086