Malte "abrégé de l'Europe" : quelques lettres de Daydie, Froullay et Dolomieu

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La vie tranquille d'un chevalier de Malte hors du Couvent s'oppose à celle très agitée d'un autre qui fait le va-et-vient entre Malte et plusieurs villes de France et d'Italie. Le chevalier Blaise-Marie Daydie (1692-1760), mieux connu pour sa liaison avec Mlle Aïssé, maintient une correspondance avec le bailli de Froullay, ambassadeur de l'Ordre de Malte à Paris. Ils échangent des nouvelles de Malte et particulièrement celles diplomatiques. Un différend entre l'Ordre et le Roi de Naples révèle l'attachement d'un enfant "vieux et gouteux" qui met "peine, argent [et] vie" à la disposition "de la mère commune", la Religion. D'autre part, deux lettres que le bailli de Froullay lui envoie une trentaine d'années auparavant, révèlent plusieurs aspects de la vie d'un jeune chevalier dans un pays "infiniment difficile". Ce sont des difficultés d'un autre genre que le commandeur de Dolomieu (1750-1801) découvre dans "un pays où on ne s'occupe que d'intrigues et de brigues". Il prévoit que "l'Ordre court à sa ruine", mais il est loin d'imaginer que lui-même en sera témoin, lorsque faisant partie de l'expédition d'Egypte avec Bonaparte, celui-ci s'emparera de Malte. La triste aventure de ce célèbre minéralogiste, se révèle à travers ses lettres envoyées de différentes villes d'Europe à plusieurs correspondants, mais surtout à son ami intime le chevalier de Fay résidant à Malte.

Honoré Bonhomme, Correspondance inédite du chevalier Daydie, Paris, 1874.
Alfred Lacroix, Déodat Dolomieu, Paris, 1921,
et lettres d'archives.

Référencé dans la conférence : Imago Mundi 2000
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