Genre littéraire en évolution, difficile à déterminer, le « récit de voyage » évoque une expérience, une rencontre avec l’Autre, un voyage réel. Choisissant à étudier l’image de la Grèce « moderne » dans les récits des voyageurs français à l’aube des Lumières (1665 – 1750) on se place dans un champ lexical mal défini que suggère l’utilisation de la dénomination « Grèce » par la plume des voyageurs durant les XVIIe et XVIIIe siècles. Ce « pays grec » étant alors une des provinces de l’Empire Ottoman, trouve appui sur son héritage culturel.
Afin de pouvoir mieux cerner cette analyse, il est initialement indispensable de comprendre les raisons qui ont permis et cautionné autant de voyages vers le Levant. De sentir et de connaître l’époque de ces voyageurs, d’éprouver leurs sensations, de voir la réalité telle qu’ils l’ont vécue et dépeinte.
La partie orientale de la Méditerranée, en cette aube des Lumières, est la scène d’une multitude de bouleversements politico-économiques. La politique expansionniste de la France, son désir colonialiste, économique et spirituel légitiment et conditionnent les divers voyages vers l’Empire ottoman et en l’occurrence la Grèce. La France, en entretenant une bonne entente amicale et diplomatique avec la Porte, s’est vue attribuer les Capitulations, des conventions atypiques qui offrent au Roi des privilèges majeurs. Des militaires, des diplomates, des missionnaires, des érudits, des négociants quittent alors la France, volontairement ou après ordre officiel, afin de s’aventurer dans cet univers levantin inconnu, berceau de la civilisation occidentale, ou lieu exotique.
Outre cette expansion économique et politique française, l’un des principaux motifs qui conduit autant de voyageurs en Orient, est l’intérêt nouveau qui se manifeste pour la Grèce dès le XVIIe siècle. Cette attention résulte fondamentalement de la curiosité éprouvée pour l’Antiquité. L’érudition occidentale nourrie de la civilisation grecque, étoffée de fantasmes de la culture classique, espère la redécouverte du «pays grec». Un sentiment de curiosité habite l’esprit de nombreux voyageurs, comme le souligne Jacob Spon dans son Epître : « [...] c’est seulement l’amour de l’Antiquité qui m’a fait entreprendre le voyage d’Italie et de Grèce ».
Or les connaissances touchant à la réalité grecque sont plutôt réduites, parfois même arbitraires et l’aventure personnelle se mêle à l’observation scientifique et érudite. Le récit de voyage devient alors la somme des étonnements du voyageur, et « l’histoire des voyages; celle des enthousiasmes ».
Cependant nos récits de voyage, qu’ils soient des rapports spontanés ou encore le fruit d’études minutieuses, sont des textes hautement référentiels, dominés par une subjectivité attestée. Ecrits se rapportant au genre autobiographique, les relations viatiques sont la somme des mémoires personnelles et des impressions sélectives. Tenant alors compte cette subjectivité qui caractérise tout récit de voyage, on se concentre sur l’étude de l’image de la réalité grecque telle qu’elle a été contemplée par ces visiteurs français.
La Grèce, en constituant un nouveau pôle d’attraction pour les voyageurs et un sujet de curiosité pour le public français, devient la scène de multiples événements que nos relateurs ont voulu exposer. Leurs récits nettement ancrés dans la vocation référentielle puisent leur inspiration dans la réalité du monde qui les entoure, le réel de la vie du peuple grec. Respectant cette fonction de témoignage qui est la finalité première de toute littérature viatique, nos voyageurs entreprennent d’évoquer plusieurs aspects du quotidien grec : l’administration politique et l’économie, les us et coutumes, la religion, la langue. Ces renseignements, en dépit des réserves énoncées, représentent des sources utiles et appréciables pour toute recherche historique, sociologique ou autre.
Le « gouvernement » et la « police » de l’Empire suscitent un intérêt accru chez nos aventuriers qui exposent plusieurs détails les concernant. Les divers titulaires, agents et même hauts dignitaires de l’administration ottomane, ainsi que leurs fonctions, sont amplement présentés dans les récits des voyages.
Corrélativement à cette étude, les relateurs ont également porté leur regard sur les différents aspects de l’économie de l’Empire. Les principales villes portuaires de la Grèce et de l’Asie Mineure, telles Salonique, Smyrne ou les îles de la mer Egée, échelles de grande envergure, accueillent les vaisseaux de plusieurs nations. Les échanges commerciaux, en pleine effervescence, éclosent et gagnent une position dominante dans le négoce. Outre l’analyse du trafic marchand, les voyageurs français s’intéressent de près au système d’imposition de l’Empire. Les taxes et autres tributs exigés de la population autochtone ou les amendes imposées, constituent une source importante de revenus pour la Porte.
Les activités sociales sont abondamment évoquées. Le commerce et l’agriculture jouent un rôle primordial pour les autochtones. La broderie ou les métiers attachés à la fabrication sont sans doute présents dans toute l’étendue du territoire. Les Grecs, « naturellement marins » comme Guys le souligne, manifestent en outre un lien privilégié avec les professions de la mer : la pêche ou la navigation.
Un autre aspect touchant le réalité du peuple est le lien privilégié que la population grecque entretient avec l’Eglise, ses dignitaires et serviteurs. L’orthodoxie, placée sous l’égide du patriarche de Constantinople, est considérée comme un élément hautement unificateur, un symbole d’attachement et de fraternité qui détient une place exceptionnelle dans la société.
Le folklore dans la société grecque attire également le regard des voyageurs. « Les Grecs aiment toujours les fêtes », souligne Auguste Guys, en résumant ainsi la mentalité du peuple. Les occasions pour organiser des activités festives ne manquent pas. Les réjouissances, étant en général de longue durée, sont empreintes de la bonne humeur manifestée à travers des chants et des danses.
La langue grecque, sa pureté et son évolution sont aussi des questions abordées par nos rapporteurs. Des jugements et des commentaires concernant la prononciation et la grammaire, bien que souvent arbitraires ou sévères, ornent leurs récits. Il est néanmoins certain que le grec vulgaire, malgré les corruptions et influences variées qu’il a subies pendant tant de siècles d’occupation et malgré les différences de prononciation qu’il a connues, a su séduire ce monde voyageur.
Un point commun semble pourtant caractériser tous les commentaires et rapports de cette époque. La Grèce « moderne » telle qu’elle est dépeinte ne reflète pas son passé glorieux et tant admiré.
Après avoir examiné ces différents aspects du quotidien des autochtones dans les récits des voyageurs français, on conclue en affirmant l’existence d’une Grèce « moderne » où la « culture grecque » est sans aucun doute dominante. De même plusieurs remarques portent la preuve de l’existence embryogénique d’une « identité culturelle » grecque qui est en train de se former et de consolider dans l’esprit du peuple grec. Un sentiment d’appartenance et d’unité qui trouvera son apogée durant la révolution grecque de 1821.
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