Izmir vue par Alexis de Valon

Conférencier / conférencière

Le Vicomte Alexis de Valon (1818-1851) a 24 ans lorsqu'il s'embarque en Italie pour l'Orient par une belle soirée d'avril de l'année 1842. En se conformant à la tradition, il suit le même trajet que les voyageurs précédents à bord d'un vaisseau faisant partie de l'escadre.
En quittant l'Italie, il trouve en Sicile les premiers signes de l'Orient qu'il a tant rêvé. Arrivé en Grèce, aprés avoir traversé la Méditerranée par Malte, il éprouve sa première et peut-être sa plus grande déception quand il voit devant lui un paysage qui n'est guère conforme à la Grèce de son imagination.
Nourri par la lecture des récits de ses prédécesseurs, Alexis de Valon est encore déçu à la vue de Smyrne ou il pensait retrouver des "caravanes arrivant du désert ou des groupes d'Arabes assis à l'ombre des platanes". En ce sens, le nom de Smyrne perd de sa magie. Cependant, le climat oriental orné d'une mer à flots d'or le passionne. Mais il n'y a pas que cela qui le préoccupe, il s'intéresse de près à la vie politique, économique et sociale de la ville. Il observe les Smyrniotes, surtout les femmes qui sont généralement victimes de "la jalousie orientale" et analyse les raisons pour lesquelles la part du commerce français à Smyrne a connu une baisse considérable. Il visite également les environs de Smyrne et se plaint du fait que les plus beaux endroits soient habités par les Anglais et non pas par les Français. Ainsi, accordant une importance primordiale aux intérêts français dans le Levant et ayant un comportement plutôt distant envers les Turcs, finit-il par conclure que l'Européen est séparé de l'homme oriental par une immense distance.

Référencé dans la conférence : Izmir au miroir des voyageurs français et de l'histoire
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