Quand Chateaubriand définissait le voyageur comme « une espèce d’historien » qui « ne doit rien inventer », il postulait une frontière ferme entre récit de voyage et récit de fiction. La ligne de partage entre les deux est-elle si nette ? Croisant dans les eaux de la littérature antique ou près des îles dispersées dans l’océan de la modernité, le lecteur vérifie bien vite que l’écriture du voyage suppose, à des titres divers, le recours à la fiction – tout comme l’écriture du voyageur fascine et séduit l’auteur de romans. On a souvent défini le récit de voyage comme un genre fuyant. Comment écrire une poétique de la relation viatique sans s’arrêter sur les relations complexes du réel et du fictionnel ? C’est l’enjeu de cet ouvrage.
Détails
Philippe Antoine, maître de conférences en littérature à l’IUFM d’Amiens, a publié Les Récits de voyage de Chateaubriand, Champion, 1997. Il travaille principalement sur les voyages de l’époque romantique.
Marie-Christine Gomez-Géraud , professeur de littérature de la Renaissance à l’Université de Picardie, a récemment publié Le Crépuscule du Grand Voyage. Les récits des pèlerins à Jérusalem (1458-1612), Champion, 1999 et Ecrire le voyage en France au XVIe siècle, PUF, 2000. Elle est aussi l’auteur d’un récit historique : Guillaume, pèle-rin de Terre sainte. Jérusalem 1565, Editions Autrement, 1999.
Cet ouvrage est publié avec le concours de l’IUFM de l’Académie d’Amiens et du Centre d’Etudes du Roman et du Romanesque (Université de Picardie Jules-Verne).
Commande
Université Paris-Sorbonne
28, rue Serpente
75006 - Paris
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Actes du colloque "Roman et récit de voyage", décembre 1999, à l'Université de Picardie - Jules Verne