J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de l’ouvrage collectif Les Voyageurs du Rhin, études réunies par Nikol Dziub, avec une préface de Frédérique Toudoire-Surlapierre, Reims, Éditions et Presses Universitaires de Reims, 2016, ISBN 978-2-37496-022-7, 22 euros.
Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité d'un colloque qui s’est tenu à l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse) en avril 2016.
Le Rhin, qui prend sa source dans les Grisons, en Suisse, et se jette dans la mer du Nord aux Pays-Bas, est un objet complexe. Aussi fallait-il, pour tenter de saisir le fleuve à la fois dans son unité et dans sa multiplicité, que se réunissent des chercheurs venus d’horizons disciplinaires divers, depuis l'histoire jusqu'à la géologie.
Mais ce sont également – avant tout peut-être – les innombrables discours sur le Rhin que nous avons voulu analyser : nous avons ainsi interrogé les littératures française, allemande, alsacienne, suisse, belge, anglaise, américaine et nicaraguayenne, sans compter la philosophie, le cinéma, la peinture... Notre voyage au long du Rhin commence à l’Oligocène (c’est-à-dire en un temps où le fleuve n’existait pas encore en tant que tel) et s’achève (si tant est qu’il s’achève) à l’époque contemporaine : entre temps, nous avons entendu Erasme, Montaigne, Paracelse, Jacob Burckhardt, Mary Shelley, D. H. Lawrence, Maurice Barrès, Guillaume Apollinaire et bien d’autres nous parler de ce fleuve « couvert de fables et de fantômes » (Victor Hugo).