Voyage d'un observateur de la nature et de l'homme dans les montagnes du canton de Fribourg et dans les diverses parties du pays de Vaud en 1793

Voyage d’un observateur de la nature et de l’homme, dans les montagnes du canton de Fribourg et dans diverses parties du pays de Vaud, en 1793
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Montagnié - Seedorf - Bulle - le Montlézon - Châtel-Saint-Denis - Meillerie - Vevay - Lausanne - Moudon - Iverdun - Granson - Saint-Sulpice - Mottiers-Travers - Saint-Aubin - Neufchâtel - lac de Bienne - île Saint-Pierre - Morat - Avanches - Payerne - Montagnié
Date
20 juillet 1793
Type
voyage philosophique d’un proscrit fait à pied et en barqueait à pied
Esthétique
«Je n’ai eu d’autre mérite en vue, en composant cet Ouvrage, que celui d’être vrai et sans prétention»(I).
«Plein de reconnoissance pour cette nature, toute bonne et toute pleine de charmes, je n’ai su mieux faire que d’écrire comme elle m’inspiroit; et par cette raison même, les littérateurs sévères trouveront que cet écrit manque d’ensemble et de liaison. Cette succession de tableaux différens et sans rapport direct entr’eux, leur paroîtra l’écart d’une imagination que l’esprit de méthode n’a pas guidé. Ils diront, en un mot, que ce n’est pas un ouvrage»(II).
«On a fait des livres entiers sur plusieurs des sujets que je traite ici fort en abrégé. Mais comme ils ne sont pas à la portée de tout le monde, le simple apperçu peut en paroître intéressant. D’autres, dont je me suis occupé, sont plus connus, et ont été examinés et discutés dans presque tous leurs détails. Il n’est plus possible d’y revenir qu’en ajoutant à ce qu’on sait, quelques réflexions qu’on n’a pas encore, ou qu’on n’a pas assez faites. C’est dans ce sens, qu’un voyage, ou plutôt une promenade d’amusement et de distraction m’a paru un cadre heureux pour renfermer et présenter mes idées sur une foule d’objets qui n’étoient pas enchaînés l’un à l’autre. On conçoit bien d’ailleurs que je n’ai pas même eu la pensée de décrire les contrées que je parcourois scrupuleusement, et dans la forme réelle de voyage: elles sont trop connues pour cela. Ce qui constitue le fonds de cet Ouvrage fut écrit il y a dix ans, dans ces temps de désolation dont la France ne perdra jamais le souvenir. Mais je l’ai revu, corrigé et augmenté beaucoup plus tard. On s’en appercevra à la tournure des idées et du style»(III-IV).
«Suivant ma coutume, je voyageois à pied. Cette manière est la seule qui me plaise, à cause de la liberté qui l’accompagne, et de la facilité qu’elle donne de prendre indifféremment toutes sortes de chemins. Autrefois, comme tant d’autres, je cherchois dans mes voyages les villes et les arts qu’elles renferment; aujourd’hui je ne m’occupe que de la nature et de ses productions. L’expérience qui fait qu’on se fatigue des hommes, étend ce sentiment sur les ouvrages de leurs mains. La nature, au contraire, toujours féconde et neuve, devient le charme et la consolation de ceux que la corruption de la société rebute»(7-8).
Références bibliographiques
Lieu
Paris/Strasbourg
Année
1804
Editeur
Levrault, Schoell & Cie/Henrichs/Levrault & Cie
Nombre d'exemplaires
X [VI]-287 p.
Format
in-8