Scènes de la vie sauvage au Mexique

Scènes de la vie sauvage au Mexique
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
[Mexico -] San-Blas - île Cerralbo - Pichilingue - Guaymas - le Rancho de San-José de Guaymas - Hermosillo (exc. au Cerro de la Campana et à un village des Papagos) - La Puerta del Cajon - l‘Uris - Banamiché - Arispe - Bacuache - hacienda de la Noria - préside de Tubac - Arispe - Hermosillo - Guaymas - Tépic - Guadalaxara - San-Juan de los Lagos - Mexico
Date
sans date
Type
voyage commercial et d’agrément, fait en navire, en pirogue et à cheval
Esthétique
«Gabriel Ferry termina ses études en 1830, et son père, désirant l’initier aux affaires du négoce, l’appela auprès de lui à Mexico. Le jeune homme partit avec cet enthousiasme que l’on éprouve communément à cet âge pour tout ce qui est lointain, pour tout ce qui présente le caractère de l’inconnu et du merveilleux. Le Mexique était alors au lendemain de la fin de la guerre de l’Indépendance; il était le théâtre d’étranges choses et de singulières mœurs. Gabriel Ferry en y arrivant dans ce moment n’échappa point à la fascination de ce milieu; il sentit les instincts de recherches et de curiosité, que la nature avait déposés en lui, se développer subitement. Aussi arriva-t-il que, venu au Mexique pour s’initier aux affaires commerciales, il ne s’en occupa nullement ou très-peu. Devenu promptement familier avec la langue espagnole, portant le costume mexicain avec aisance à tromper les indigènes eux-mêmes, il vit de ces choses, il lui arriva de ces aventures qui sont les plus grandes joies du voyageur. La société mexicaine lui offrit l’attrait d‘un roman bizarre et mystérieux, dont on ne veut ignorer aucune scène; sa vie, qu’il aurait pu rendre moins agitée, à l’exemple de tant d’Européens établis au Mexique, devint pleine de hasards; il allait au-devant des aventures; il les suscitait, il les provoquait; et fréquemment on le vit faire de longues excursions à cheval pour avoir le dernier mot d’une aventure commencée à Mexico, sa résidence habituelle. Après quelque temps de séjour dans cette dernière ville, un vif désir s’empara de Gabriel Ferry: celui de voir ce vaste désert qui sépare au nord le Mexique des États-Unis, retraite des Sioux, des Indiens Apaches, hordes barbares perpétuellement en guerre avec les blancs; de visiter ces prairies illustrées par Cooper, d’y admirer la vie sauvage dans toute sa simplicité primitive. Pour parvenir au désert, il faut traverser le Mexique dans toute son étendue, du Sud au Nord, en passant par la Sonora, la plus curieuse peut-être des provinces mexicaines. Une occasion lui permit bientôt de satisfaire ce désir: son père avait noué quelques relations commerciales dans la Californie, alors peu peuplée; il y envoya son fils pour conclure une importante négociation. Au retour, Gabriel Ferry avait la faculté de pousser jusqu’au désert, si bon lui semblait. Le jeune homme part, plein d’ardeur, s’embarque à San Blas, navigue un mois dans ce beau golfe de Californie, dont les eaux sont si limpides, si transparentes, qu’on l’a appelé la mer Vermeille, touche à Pichelingue et remplit sa mission! Désormais libre de son temps, il visite une partie des côtes de la Californie; arrête un instant son cheval devant les quelques huttes de la misérable bourgade qui doit s’appeler plus tard San Francisco, puis il traverse de nouveau le golfe et va débarquer près de Guaymos, le plus important des ports de la Sonora! Pour atteindre le désert, il traverse à cheval cette province dans toute son étendue; il devient acteur et témoin des choses étranges, des aventures singulières qui sont l’origine de ce volume des Scènes de la vie sauvage»(1886/I-III, Notice sur la vie et les œuvres de Gabriel Ferry par Flavius Girard).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1860
Editeur
Charpentier
Nombre d'exemplaires
348 p.
Format
in-16
Réédition
Paris (G. Charpentier et Cie) 1886, nouv. éd., XII-348 p. in-