Le voyage en Hollande d'un casanier : les lettres de La Haye de Diderot

Conférencier / conférencière

On a l'exotisme que l'on peut, et pour un casanier, il commence à sa porte. Au cours de ses deux haltes sur le chemin de Pétesbourg, en 1773 et en 1774, Diderot confie à ses correspondantes, et à tous ses amis dans la longue lettre que constitue son Voyage en Hollande, sa découverte de la mer, à soixante ans, son étonnement devant un plat pays gorgé d'eau, ses rêves devant les vaisseaux qui vont aux Indes et en reviennent. Il mène une enquête sociologique, ethnologique, politique, gastronomique aussi, sur une république bourgeoise qui fédère de solides égoïsmes surtout soucieux de s'enrichir. La peinture hollandaise aussi est bourgeoise et "ignoble". C'est par leur digues et par leurs moulins, bien faits pour passionner le directeur du Dictionnaire des sciences, des arts et des métiers, que les hollandais manifestent leur génie en soumettant les éléments à l'industrie de l'homme.

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