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Mémoires de la relation du voyage de M. de Massiac à Angola, et à Buenos Aires.

(titre français)
Auteur anonyme
oui
Chercheur
Description du voyage
Date du
1652
Date au
1652
Epoque
Localisation
Pays traversés
Afrique. Angola. Argentine. Amérique du Sud.
Villes traversées
Luanda. Buenos Aires.
Voyage résumé
Relation faite par le voyageur à l'auteur sur une étrange reine africaine et sur les Indiens d'Argentine.
D’après le récit fait à l’auteur en 1667 par le voyageur. Texte très intéressant du point de vue ethnographique. Le voyage a eu lieu à partir de 1652. 194: " Le poisson femme est un monstre qui n’a guère de ressemblance à ce sexe; il a deux pieds fort courts et une marque de tétons, et n’est point dangereux; ses côtes (?) ont la vertu d’arrêter le sang ". (à Luanda) " Les noirs du Congo ne se soucient pas de trouver leurs femmes pucelles; au contraire, ils les estiment moins si elles le sont; ils sont fort superbes et ne font pas cas des autres noirs; ils sont fort bigots et professent quelque apparence de la religion chrétienne ". 195: la reine Ginga: " C’était une princesse fort guerrière et aimant grandement ses plaisirs pour lesquels elle avait toujours quantité de jeunes noirs les mieux fiats qu’elle pouvait trouver; elle les faisait ordinairement habiller en femme et elle s’ahbillait en homme; une des es fantaisies était qu’ils couchassent avec de jeunes noires sans qu’ils s’en prévalussent en aucune manière, disant qu’elle voulait qu’ils lui fussent fidèles dans le péril et dans l’occasion même; elle faisait couper la tête à ceux qui ne l’étaient point, et pour le savoir, elle se servait d’un breuvage appelé utro qu’elle faisait prendre à tous, après quoi il fallait qu’ils sautassent un bâton élevé à un certain point et celui qui ne pouvait pas le sauter était condamné; si par hasard c’était un de ceux qu’elle aimait le plus, par dépit elle faisait couper la tête à tous les autres, comme aussi à toutes les jeunes noires, de manière qu’apparemment peu de femmes ont eu de galants plus fidèles ". 196: " La reine consentait qu’on mangeât de la chair humaine, et elle-même aimait fort les mamelles des pucelles. Les plus braves de son armée se piquaient de faire sécher à la fumée les tripes de ceux qu’ils avaient mangés, et allant au combat en faisant beaucoup de tours à l’entour d’eux comme d’une écharpe, et en faisaient passer un bout autour du col qu’ils mâchaient en présence de leurs ennemis ". " La reine Ginga faisait partir partout où elle allait les os de son père et de ses aïeux dans une caisse d’argent ". Elle meurt " en bonne chrétienne " en 1663, convertie par les capucins italiens. 197: deuil des femmes à la mort de leur mari. 198-200: les animaux. 200: plantes. 201: Massiac quitte l’Angola pour l’Amérique en janvier 1660. 202: Buenos Aires. 202: "Les Indiens qu’il y a n’y sont que passagers, leurs habits consistent en une peau qu’ils mettent en l’endroit où Adam mit la feuille du figuier, et en un long manteau de peaux; ils sont de grande stature, basanés, et laids à nos yeux. Leurs maisons ne sont que de cabanes faites de peaux de taureau; ils couchent à terre sur des peaux tout pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes, vieux, petits et grands, jusques à leurs chiens. 203: le deuil; les femmes se coupent le bout d’un doigt (" la jointure des doigts ") à la mort d’un mari ou d’un proche.
Mots Clefs
monarchie. matriarcat. cannibalisme.
Document (date du)
1652
Document (date au)
1667
Format document
Frontispice
inconnu
Illustrations
inconnu
Imprimé / Manuscrit
manuscrit
Imprimé
Edition originale
inconnu
Manuscrit
Autographe
oui
Copie
non
Copie avec corrections
inconnu
Foliotage
oui
Nombre de volumes, de pages ou folios
f. 193-203
Pagination
non
Provenance
Provient de la collection Nicolas de la Mare.
Localisation
Ms.
Côte
fr. 21690