1677

Mon voyaige en Levant, faict l'an 1579.

(titre original)
Auteurs
CARLIER de PINON, Jean de
Auteur anonyme
non
Description du voyage
Date du
février 1579
Date au
19 mars 1580
Epoque
Localisation
Pays traversés
Italie, Egypte, Palestine, Chypre, Turquie
Villes traversées
Venise, Constantinople, Alexandrie, Le Caire, Jérusalem, Tripoli
Voyage résumé
Les Carlier sont barons de la Prée et seigneur d’Herlyes ; il s’agit d’une ancienne famille du Cambrésis transplantée en Picardie au début du XVIIe siècle. Leurs titres de noblesse, selon les généalogistes du XIXe siècle, ne sont confirmés qu’à partir d’Étienne Carlier, commissaire des guerres sous Louis XIV, en 1699. Au XVIe siècle, leur famille est marquée par les guerres de religion, ses membres passent plusieurs fois de la Réforme au catholicisme et l’inverse, au gré de l’engagement des chefs successifs de la famille pour un camp ou l’autre.
Jean de Carlier de Pinon semble avoir déjà voyagé à Londres lorsqu’il entreprend son voyage au Levant, puisqu’il y a rencontré celui qui sera son compagnon en Orient, l’Allemand Breuning. Ce dernier laisse également sa relation de voyage, publiée à Strasbourg en 1612 . Certaines comparaisons dans le récit de Carlier avec le Tibre ou la basilique Saint-Jean du Latran, laissent penser que le narrateur connaît déjà Rome.
Les deux amis se rendent à Venise en février 1579, d’où ils embarquent pour Constantinople, où ils font un premier séjour, avant de prendre la mer pour Alexandrie. Ils y visitent l’ensemble des lieux marqués traditionnellement par le personnage de sainte Catherine. Ils descendent ensuite au Caire où s’organise le pèlerinage au mont Sinaï, qu’ils accomplissent dans le courant du mois d’août. À leur retour à Alexandrie, ils s’embarquent pour la Terre sainte où ils retrouvent d’autres pèlerins français, au nombre desquels une dame, Madame de Ruffec, que le consul de Tripoli a lui-même accompagné à Jérusalem avant de la confier au père Gardien du mont de Sion. Le 10 octobre, les voyageurs passent leur première nuit au Saint-Sépulcre ; le 11 et le 12, ils visitent les proches environs de la cité ; le 13, ils se rendent à Bethléem et reviennent le surlendemain. Le pèlerinage s’arrête là car, en l’absence de caravane annoncée, les deux voyageurs préfèrent partir aussitôt vers Tripoli, profitant de la compagnie du consul, sur le point d’y retourner. Le voyage se fait à nouveau par la mer. Les deux compagnons se séparent alors : Breuning choisit de s’embarquer sur un vaisseau de Marseille dans l’espérance de toucher Malte puis de remonter par la Sicile et l’Italie vers l’Allemagne. Il part le 1er novembre mais le capitaine de son navire ne consent pas à relâcher à Malte parce qu’il préfère profiter d’un vent favorable vers la Provence. Breuning débarque donc à Marseille. Il ne peut repasser en Italie directement à cause d’une épidémie de peste ; cependant, il remonte vers le nord par le coche de Lyon, puis traverse les Alpes pour rejoindre Carlier, entre-temps revenu à Venise. Ce dernier s’embarque le 8 novembre pour Venise ; son navire fait escale à Chypre puis, poussé par un vent favorable, il atteint son but sans difficulté. La date du retour n’est pas connue mais les deux compagnons s’étant retrouvés, ils entreprennent un nouveau voyage à travers l’Italie à partir du 19 mars 1580.
Mots Clefs
pèlerinage, Mont Sinaï, Lieux saints, animaux
Personnes citées
Sainte Catherine, Madame de Ruffec
Format document
Frontispice
non
Illustrations
oui
Graveur/ dessinateur:
Breuning
Imprimé / Manuscrit
manuscrit
Imprimé
Edition originale
inconnu
Manuscrit
Autographe
oui
Copie
inconnu
Copie avec corrections
inconnu
Foliotage
oui
Nombre de volumes, de pages ou folios
180 ff
Pagination
non
Côte
Français, 6092